Vous êtes-vous déjà retrouvé, lors d’une discussion animée, à gesticuler frénétiquement pour appuyer une évidence?
Eh bien, félicitations! Vous avez sans doute « enfoncé une porte ouverte ».
Mais d’où vient donc cette expression qui nous fait imaginer quelqu’un s’acharnant sur une porte déjà grande ouverte?
Un peu d’histoire derrière l’expression
La locution « enfoncer une porte ouverte » nous vient du bon vieux temps où les expressions imagées faisaient florès pour dépeindre des situations du quotidien.
Ce dicton s’utilise lorsqu’une personne insiste lourdement sur un point qui est déjà largement accepté ou compris par tous – en gros, quand quelqu’un fait un tapage d’enfer pour rien!
Le plaisir de l’évidence
Imaginez-vous, debout devant une porte grande ouverte, en train de pousser fort alors que, franchement, il suffirait de passer tranquillement.
Illogique, n’est-ce pas? C’est exactement ce que ressentent vos interlocuteurs lorsque vous « enfoncez une porte ouverte ».
Vous prenez des forces pour résoudre quelque chose qui n’est déjà plus un problème — ou qui ne l’a jamais été.
Cette expression est devenue un outil linguistique amusant pour pointer du doigt le superflu ou le redondant dans les conversations.
Quand l’ouvrir sans l’enfoncer?
Utiliser cette expression, c’est un peu comme donner un coup de coude complice à votre auditeur, en lui signalant, avec une pointe d’humour, que ce que vous dites, ou ce qu’il dit, pourrait être relevé de l’ordre du « déjà vu » ou du « déjà su ».
C’est donc une manière stylée d’inviter à passer à d’autres sujets plus nécessitant réellement l’attention.
Cette formule peut aussi vous sauver d’un bavardage inutile lors d’une réunion qui s’éternise ou dans une discussion qui tourne en boucle sur des évidences criantes.
Alors, avant de donner votre prochaine opinion, posez-vous la question : « Suis-je sur le point d’enfoncer une porte ouverte ? ».
Vous pourrez ainsi éviter de gaspiller votre énergie ou celle des autres et, qui sait, gagner en popularité lors de vos échanges!
Avouons-le, il y a une certaine satisfaction à user de ces petites expressions qui pimentent nos dialogues du quotidien et nous font comprendre, en un clin d’œil, que parfois, il vaut mieux laisser la porte tranquille. 😉