Alors qu’internet est perçu comme une ressource mondiale, l’accès n’est pas universel. Pour diverses raisons culturelles, politiques ou réglementaires, certains sites web très connus aux États-Unis sont restreints, voire interdits, dans plusieurs pays, empêchant des millions de personnes d’accéder à des contenus souvent considérés comme acquis aux États-Unis.
Cette liste explore dix sites web populaires aux États-Unis qui ont été bannis ou fortement restreints à travers le monde.
1. Facebook
En tête de liste, Facebook, l’un des géants des réseaux sociaux, est banni dans plusieurs pays, notamment en Chine et en Iran, et est partiellement restreint en Corée du Nord. Bloqué en Chine depuis les émeutes d’Urumqi en 2009, il est accusé d’avoir été utilisé pour organiser des activités anti-gouvernementales. Les alternatives locales comme WeChat et Weibo ont pris le relais, sous surveillance gouvernementale stricte.
2. YouTube
Plateforme incontournable pour le contenu vidéo, YouTube est entièrement banni en Chine et connaît des restrictions sévères en Corée du Nord et parfois au Pakistan. Ce dernier a levé son interdiction en 2016 après des assurances de Google de retirer certains contenus offensants. Des alternatives locales comme Dailymotion ou Vimeo remplacent souvent YouTube dans les pays où il est restreint.
3. Twitter (ou X)
Connu pour sa plateforme ouverte et rapide, Twitter, rebaptisé X, est banni ou sévèrement restreint dans des pays comme la Chine et la Corée du Nord. En Chine, il est interdit depuis 2009 pour son potentiel à inciter au désordre social. Durant l’interdiction du Nigeria en 2021, les alternatives locales ont été poussées, offrant des services similaires mais surveillés.
4. Google Search
Google, le moteur de recherche le plus utilisé au monde, est banni en Chine depuis 2010. Suite à des cyber-attaques prétendument ciblant des comptes Gmail d’activistes des droits de l’homme, Google s’est retiré, refusant de censurer davantage les résultats de recherche. Baidu est devenu l’option privilégiée en Chine, suivant des règles de censure strictes.
5. Wikipedia
Wikipedia, l’encyclopédie libre la plus grande au monde, est bannie ou restreinte dans des pays comme la Turquie et la Chine. En Chine, elle reste bannie en raison de ses articles sur des sujets politiquement sensibles. En Turquie, le blocage a été levé récemment après une décision judiciaire affirmant que cette interdiction violait la liberté d’expression.
6. Reddit
Surnommé « la première page d’internet », Reddit est banni en Chine et a connu des restrictions temporaires en Indonésie. Ces restrictions s’expliquent par la nature décentralisée du contenu de Reddit, souvent en conflit avec les normes gouvernementales. Des forums comme Baidu Tieba prennent la relève en Chine, offrant des fonctionnalités similaires, mais sous une surveillance stricte.
7. Le New York Times
Reconnu mondialement, le New York Times est banni en Chine, qui s’oppose à son journalisme d’investigation sur des sujets sensibles. La censure de ce média illustre la tension entre le contrôle de l’information par l’État chinois et la liberté de la presse. Les alternatives approuvées par l’État, comme Xinhua News Agency, dominent le marché de l’information local.
8. Dropbox
Dropbox, le service populaire de stockage en nuage, est banni en Chine depuis 2014, les autorités s’inquiétant de l’impossibilité de surveiller les données à cause du cryptage de Dropbox. Baidu Cloud est l’alternative nationale, offrant des services similaires mais conformes aux régulations locales permettant l’accès gouvernemental aux données stockées.
9. PayPal
PayPal, le système de paiement en ligne global, a suspendu ses services en Turquie en 2016, ne pouvant se conformer aux lois locales sur le stockage des données. Les alternatives locales comme Iyzico et Papara ont comblé le vide laissé par l’absence de PayPal, reflétant la tendance plus large des pays à contrôler les données financières digitales.
10. WhatsApp
WhatsApp, célèbre pour son cryptage de bout en bout, est banni ou fortement restreint dans des régions comme la Chine, la Corée du Nord et certaines parties du Moyen-Orient. La Chine en particulier restreint WhatsApp depuis 2017, son cryptage étant vu comme une menace à la sécurité nationale. WeChat est l’alternative privilégiée en Chine, offrant des services similaires sous surveillance gouvernementale.